• Jean-Pierre Brach sur Guénon et Barazzetti

     

     

     

    Courriers

     Jean-Pierre Brach

    La symbolique des nombres

     

     

     

     

    13/08/2012

     

     

    Cher Monsieur,

     

    merci de me signaler votre blog.

    Actuellement en vacances, je vais regarder cela

    dès que possible.

    Le thème mérite incontestablement que l'on y travaille

    et voici au moins un blog qui ne sera pas de trop.

    Bien sincèrement à vous

     

    Jean-Pierre Brach

     

     

     

     

    03/10/2012

     

      

    Cher Monsieur,

    merci beaucoup de votre envoi et de ce nouveau lien.

    Parce que j’ai à peine vu passer le mois de septembre (rentrée, colloques, etc), j’ai tardé à vous dire le bien que je pensais de votre “premier” site, informatif, rigoureux, clair et bien présenté. Je viens de voir, sur le nouveau, l’intervention de JL Périllié, (dont je possède et apprécie l’ouvrage, que j’ai d’ailleurs cité récemment à l’occasion d’un petit travail sur le “pythagoricien” italien A. Reghini) et qui me paraît tout à fait pertinente. Il faudra d’ailleurs que je le questionne sur sa conception de l’”ésotérisme”, qui appellerait selon moi quelques développements supplémentaires.

    Le reste est intéressant mais trop technique pour ma formation:
    je vois, en gros, de quoi il s’agit mais ne puis intervenir.

    Comme toujours, le problème c’est le temps disponible, mais soyez assuré que je vais suivre votre blog autant que possible!

    Merci encore et bien cordialement à vous

    Jean-Pierre Brach

     

    Courriers

     Arturo Reghini

    Les nombres sacrés dans la tradition pythagoricienne maçonnique

     

     

     

     

     

    06/10/2012  

      

     

    Cher Monsieur,

    j’avais cru comprendre que vous aviez synthétisé des vues extraites de courriers à vous adressés par JLP.

    A l’évidence, j’ai lu un peu vite, ce qui n’ôte rien à l’intérêt des considérations visées, qui sont de vous et non de JLP, voilà tout!

    Je n’ai rien contre Guénon, que je fréquente pour raisons professionnelles et qui est loin de n’avoir dit que des sottises. Ce n’est pas un historien, ni un auteur académique, soit, mais cela ne retire pas pour autant toute valeur à son oeuvre.

    Si vous êtes intéressé à de telles perspectives, avez-vous lu L’Espace symbolique d’E. Barazzetti (Archè-La Nef de Salomon, 1997)? L’auteur est un authentique mathématicien professionnel, qui enseigne cette discipline à l’Université de Milan.

    Il nous faudra reparler un jour, j’espère, de vos “trois états” de Pythagore.

    Bien cordialement

    Jean-Pierre Brach 

     

    Courriers, réactions

                                                                         Courriers

     

     

     

     

     

     

     

     

    René Guénon                                                                                                                                   Enrico barazzetti

    Les états multiples de l'Etre                                                                                                      L'espace symbolique

    Développement du symbolisme mathématique

    des états multiples de l'Etre

     

     

     

     22/10/2012 

     

     
    Cher Monsieur,

    je suis heureux que le livre de M. Barazzetti vous ait intéressé,
    comme je l’espérais.

    Cependant, d’un côté vous me dites que sa “visée est trop vaste”, et simultanément que l’auteur devrait sans doute assumer le symbolisme mathématique “dans un cadre plus vaste” que celui offert par l’oeuvre de Guénon.
     
    Je puis vous assurer que M. Barazzetti, mathématicien professionnel comme je vous l’ai dit, n’est nullement “guénonolâtre” et se trouve parfaitement à même de prendre ses distances avec les affirmations de Guénon, d’ordre mathématique ou non. Simplement, il y a là un “cadre de référence” qui lui paraît idoine à la définition de la nature de l’espace et du rôle des mathématiques dans l’assignation d’une métrique “universelle”, aussi bien à les considérer en soi que dans certaines de leurs transpositions symboliques. Naturellement, cela suppose inévitablement la connaissance préalable de RG, et je ne vous en aurais sans doute pas parlé si vous ne m’aviez dit vous-même être familier de cette oeuvre.   

    Quant à mon petit ouvrage, les PUF n’ont pas l’air très désireuses de le rééditer, j’ignore pourquoi. Au demeurant, j’ai obtenu mon “bâton de maréchal” le jour où j’ai appris que l’exemplaire de la salle des usuels bibliographiques à la BnF (alors que celle-ci était encore à Richelieu) avait été dérobé... Depuis, je ne passe tout simplement plus les portes!

    Bien cordialement à vous

    Jean-Pierre Brach


    PS: pour info, et à tout hasard, je vous signale deux ouvrages
    d’un autre mathématicien italien, qui n’est pas du tout “guénonien”:

    Paolo Zellini, Gnomon, Adelphi, 1999 ; Id., Numero e Logos, Adelphi, 2010.
     
      
     Courriers  
     
    Paolo Zellini                                                                                        

    Gnomon                                                                                

    una indagine sul numero

     

     

     

    15/11/2012  

     

     

    Cher Monsieur,

    trop brièvement et avec retard, je réponds à vos éclaircissements.

    En ce qui concerne M. Barazzetti, je crois, le symbolisme mathématique détient vraiment une valeur universelle, mais à l’intérieur des perspectives mises en oeuvre par RG qui l’encadrent, orientent et définissent ses significations et sa portée, et hors desquelles il est voué à être mécompris ou dénaturé.

    A tort ou à raison, il ne fait aucun doute pour moi que l’universalité du symbolisme mathématique constituait pour RG un principe acquis, mais dont les significations revêtent nécessairement des expressions culturelles différentes. Derrière ces expressions demeurent les réalités numériques et géométriques infrangibles: un triangle n’a jamais 5 côtés et n’est pas représenté par le nombre 8, où et à quelque époque que ce soit.

    Le vrai filigrane universel, en ce sens, réside semble-t-il dans la nature même des objets mathématiques et des opérations ou algorithmes auxquels ils se prêtent, ainsi que dans leur rapport ontologique et cognitif intrinsèque à la réalité cosmique. Le mécanisme universel de l’analogie, par exemple, fait partie de ce rapport, tandis que le contenu de telle ou telle analogie particulière est toujours culturellement conditionné, par la force des choses: 3 ne peut renvoyer à la Trinité qu’en contexte chrétien.

    Ceci n’implique, je crois, ni “esprit de système” ni désir inavoué d’exprimer l’indicible en totalité, d’autant que pour RG la “doctrine traditionnelle” (dans sa dimension métaphysique) est bel et bien universelle – c’est son expression (y compris sous forme symbolique) qui est conditionnée et limitée. Aussi bien, “universalité” et “infinité” de la doctrine (selon les possibilités de conception qu’elle offre, et indépendamment de ses supports d’expression) sont deux aspects liés mais distincts. En ce sens, et quoique universel à mon sens chez lui, le symbolisme mathématique (ni nul autre) ne saurait en tant que tel être “infini”, ni épuiser la doctrine, surtout en ce qu’elle a d’indicible. Le symbolisme, quel qu’il soit, n’est jamais chez RG qu’un langage et, par conséquent, un moyen.

    Au demeurant, sur linguistique et symbole, vous connaissez certainement les travaux (thèse) de J. Borella.

    Bien cordialement à vous

    Jean-Pierre Brach

     

     

    Jean Borella 

    Histoire et théorie du symbole

    Courriers

        

     

            

    Courriers     

                                                  René Guénon 

                                                   Symboles de la science sacrée

      

     

     

    22/11/2012  

     

     

    Cher Monsieur,

    prenez évidemment tout votre temps (je sais ce que c’est!).

    J’espérais bien que les qualités rares de l’ouvrage de mon ami
    Barazzetti finiraient par se révéler à vous et je me réjouis que
    ce soit effectivement le cas.

    Nous aurons l’occasion de reparler de tout cela un jour, j’espère de vive voix.

    Bien cordialement à vous

    Jean-Pierre Brach