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Sirius, c'est du sérieux!
SIRIUS, C'EST DU SERIEUX!
par William BROWN
La plupart des étoiles observables sont des systèmes binaires ou multiples. Au sein de ces systèmes, deux étoiles ou plus ont un foyer de révolution commun, et restent liées gravitationnellement sur des orbites définies. Cette interaction gravitationnelle entre étoiles est si commune qu’elle semble être le mode normal de formation des systèmes stellaires. Ce qui est logique, puisque les étoiles sont formées au sein de nébuleuses qui sont de véritables «pépinières d’étoiles» où des éléments légers se sont agglomérés durant le Big Bang, alors que les éléments lourds étaient synthétisés au coeur d’étoiles géantes, puis éjectés.
On pense généralement que notre Soleil est une exception à ce phénomène de gémellité, mais des observations suggèrent que le Soleil se meut sur une orbite autour d’un système stellaire compagnon. Cette idée est-elle sans précédent ? Pas du tout, en réalité il y eut de nombreuses publications scientifiques examinant les indices d’existence d’une «étoile noire», à laquelle notre soleil pourrait être lié. Cette étoile est connue sous le nom de Nemesis et elle fut proposée à partir des perturbations de certains objets, comme Sedna, objet transneptunien d’un diamètre d’environ 1000 km (~ planète naine) situé dans la ceinture de Kuiper.
Walter Cruttenden du Binary Research Institute a avancé l'idée que le compagnon de notre soleil n'était pas forcément du genre «étoile noire». Compte tenu de la rareté des observations et des mesures des étoiles brillantes de notre secteur galactique, on est amené à chercher si des étoiles visibles partagent un foyer de révolution avec notre système solaire. Au coeur de cette théorie des systèmes multiples, on va découvrir une simplification de la mécanique de précession, avec un modèle plus logique, ne reposant pas sur l'oscillation de l'axe de rotation terrestre, mais sur le mouvement du système solaire lui-même.
Y a-t-il une candidate au binôme parmi les étoiles visibles ? Commençons par examiner les plus proches. Alpha du Centaure (hémisphère austral), distante de 4,37 années-lumière, est la troisième étoile la plus brillante de notre ciel et constitue elle-même un système binaire : Alpha Centauri A et Alpha Centauri B. Une autre étoile est en lien avec ce binôme : Proxima du Centaure, à 0,2 années-lumière de Alpha Centauri, ce qui représente environ 400 fois la distance de Neptune au Soleil. Cela montre que les orbites d'un système poly-stellaire ne sont pas forcément proches. Cependant la déclinaison de Alpha du Centaure est de -60° : bien trop décalée du plan du système solaire (aussi appelé équateur céleste), ce qui explique d'ailleurs son mouvement quasiment circumpolaire.
Une meilleure candidate devrait être plus proche du plan du système solaire. C'est le cas de Sirius dont la déclinaison est de -17°, et qui est également l'étoile la plus brillante de notre ciel. C'est aussi le cinquième groupe d'étoiles le plus proche de nous. Plus important encore : le Sirius Research Group a enregistré la position de Sirius pendant 20 ans, sans altération mesurable de sa position par rapport à la précession !
Des corps de notre système solaire témoignent d'une résonance harmonique avec le système Sirius. Les orbites de Pluton et Sedna sont inclinées de 17° environ par rapport à l'équateur céleste, de même que Sirius. Leur périodes orbitales sont respectivement de 250 et 12 000 ans, correspondant aux rapports de 1:5 et 1:2 relativement à la période de révolution du Soleil autour de Sirius.
La résonance est une condition sine qua non pour un système de corps en orbite ; et c'est aussi pourquoi l'hypothèse d'une oscillation de l'axe polaire n'est pas séduisante. Une oscillation indique non pas une résonance harmonique mais une instabilité dynamique (pensez au tournoiement d'une toupie avant qu'elle ne tombe, elle commence à osciller).Sirius est un système binaire. Sirius A est très visible mais il existe une étoile compagnon appelée Sirius B, décrite pour la première fois aux temps modernes par la tribu Dogon du Mali, et confirmé par les astronomes. Les Dogons ont aussi décrit un troisième corps céleste avec des caractéristiques d'étoile à neutron. Cette dernière ne serait pas visible à la manière de Sirius B, mais l'attraction combinée d'une étoile à neutrons, d'une géante blanche et d'une naine blanche aurait certainement la force de lier le Soleil à une distance de 8,6 années-lumière. En fait, la présence d'une étoile à neutrons n'est même pas nécessaire pour permettre cette interaction gravitationnelle entre le Soleil et Sirius.
Les descriptions historiques et mythologiques de Sirius apportent des éclairages complémentaires sur sa relation au Soleil. Un tunnel issu de la Chambre de la Reine de la Grande Pyramide d'Egypte était - cela reste vrai actuellement - aligné précisément avec Sirius. Etant donné la haute probabilité que cela soit intentionnel, et le fait que les pyramides forment une carte du ciel en elle-mêmes (reproduction au sol de la ceinture d'Orion, qui pointe vers Sirius dans le ciel), cela montrerait que Sirius est restée stationnaire depuis ces époques.
Certains mouvements célestes ne peuvent pas être expliqués par le modèle héliocentrique développé à la suite de Copernic (1543), comme la précession des constellations zodiacales, et c'est pourquoi un mouvement supplémentaire fut introduit.
Puisque l'on savait que l'axe de la Terre était incliné par rapport à l'écliptique, on a fait l'hypothèse que l'axe de rotation oscillait d'une manière précise, en 26 000 ans. Mais quel mécanisme expliquerait cette rotation de l'axe ? La théorie proposée fut baptisée précession luni-solaire : le Soleil et la Lune exerceraient un couple de force perturbant l'orientation de l'axe.
Quand on prend en compte toute la complexité des mouvements de rotation de ces trois corps, il est sidérant de penser qu'une force uniforme puisse maintenir un couple assez stable pour maintenir une périodicité de 26 000 ans.
Remarquons que ce nombre -- 26 000 ans -- a été arrondi est n'est pas un rythme stable pour la précession. Le taux de précession actuel est en accélération, puisque selon les mesures de 1900 et 1990, il est passé de 25 800 à 25 920 ans. Ce phénomène était connu des Mayas et intégré dans leur Calendriers, considérés comme une des meilleures chronométries à ce jour. De plus, les interactions avec les nombreux autres corps du système solaire n'ont même pas été pris en compte, ainsi que la géométrie ovoïde de la Terre, ce qui explique que les modèles mathématiques aient été continuellement remaniés pour proposer une solution ad hoc.
«Le modèle de précession luni-solaire a une histoire remplie de problèmes, de révisions, et de continuelles additions de paramètres. L'équation originelle de Newton ne marchait pas. D'Alembert, reconnaissant que la Terre n'était pas un corps rigide, effectua les premiers changements importants, et beaucoup d'autres ont suivi le pas jusqu'à faire coïncider les valeurs théoriques avec les mesures (50,3 secondes d'arc / an). Le problème est que ces modèles sont conçus pour expliquer une précession fixe, alors que le taux observé a accéléré, et de plus en plus vite, ce que les modèles actuels ne savent pas expliquer. Comme la capacité de prédiction est la pierre de touche d'une théorie, le modèle luni-solaire est maintenant examiné à la loupe.»
(Walter Cruttenden)La périodicité du lever héliaque de Sirius était tel que les Egyptiens l'ont pris pour repère dans leur calendrier. Chaque année durant des millénaires, le lever de Sirius coïncidait avec la crue du Nil, un événement qui a toujours lieu de nos jours. «Sirius remains about the same distance from the equinoxes – and so from the solstices – throughout these many centuries, despite precession» (Jed Buchwald)
Cela s'expliquerait en fait par la forte excentricité des orbites, rendant le mouvement de rétrogradation de Sirius insensible sur les portions "plates".
Il serait maintenant judicieux d'inclure ce système gémellaire dans les "poupées russes" d'orbes supérieurs. Cela n'est pas nouveau. Les civilisation précédentes avaient une compréhension avancée de la mécanique céleste, comme en témoigne la précision de leurs observations astronomiques. C'est parce que Sirius est l'objet céleste le plus stable, que les Egyptiens et d'autres civilisations l'ont utilisée comme point de référence pour la mesure du temps.
Nous choisissons le Soleil comme point de référence, ce qui est évidemment inadapté. Tous les 4 ans il faut ajouter un jour pour garder un temps juste. Mais même Sirius n'était pas assez exacte pour ces "Gardiens du Temps" qu'étaient les Mayas. Avec leur astronomie remarquablement avancée, ils ont détecté les imprécisions liées à Sirius et ont utilisé un cycle encore plus précis utilisant le marqueur des Pléiades. Toutefois, à s'en tenir à notre galaxie, c'est le noyau Galactique, ultime centre de rotation, qui représenterait le marqueur le plus stable.
Et c'est bien qu'on fait les Mayas (d'une certaine manière) dont le Compte Long s'achève avec l'alignement du système solaire avec le plan galactique le 21 décembre 2012. Ainsi, l'idée que la Terre orbite le Soleil, que le Soleil orbite Sirius, que Sirius orbite Alcyon qui elle-même orbite le noyau Galactique, n'a rien de révolutionnaire -- il s'agit simplement d'une redécouverte.
(Adapté de l'article en ligne :
"The Sun's Astral Companion, A Model for the Sun-Sirius System")
http://www.viewzone.com/sirius.html