• Rémy Bayou sur quelques sujets musicaux


     

    Eté 2015

     

     

     

                                                                                                     R. Bernabeu sur quelques sujets musicaux

     

     

     

     

     

     

     

     

    108 Upanishads

    traduction et présentation Martine Buttex

     

     

     

    Salut Guillaume

    (...)

    Les conditions seront meilleures dans une semaine pour m'épancher sur mes tribulations. Toujours est il que je suis actuellement en "stage" de chant védique, et ai entendu parler de Martine Buttex pas plus tard que ce midi. A part ça malgré ma méfiance pour tous les stages, je me suis laissé tenter par celui ci, fréquenté par des sanskritistes... Mais suis déçu. Je me sens encore plus esseulé, avec un sentiment de "supériorité" que je dois regarder en face. Parvenir à transformer la réalité de cette "vivacité d'esprit" en quelque chose dont ne se nourrissent pas les feux de l'orgueil, qui rendent cette expérience de décalage un peu pénible. À bientôt !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Salut Guillaume

    Me voilà enfin en mesure de te répondre ! (...)
    Du côté de mes "tribulations", ça s'est essentiellement passé du côté de la musique au sens large, puisque j'ai exploré successivement le sanskrit dans ses dimensions phonétique et prosodique (remettant la pure grammaire pour plus tard), le chant à travers la tradition indienne du dhrupad, la musique instrumentale avec la flûte carnatique et la "percussion" appelée pakhawaj (ancêtre de la tabla), et enfin la danse tournante des derviches. Evidemment il ne s'agit encore que d'avant-goût, mais j'ai là un joli programme de travail. Puisque tu sollicites l'usage de ma langue (ou du pianotage) je me fendrai d'une présentation individuelle de ces quatre domaines en temps voulu ! Mais aujourd'hui... il faudra te contenter du menu !
    En guise quand même d'apéritif et pour rester dans le fil musical (et quaternaire), j'ai découvert un site intéressant :

     http://www.ethnomusicologie.net/reperestheoriques.htm

    En particulier la discipline "organologique" de classification des instruments de musique (que peut être tu connais déjà) les grandes familles étant : idiophones, membranophones, cordophones et aérophones. Géométriquement, je trouve intéressant d'illustrer l'adage hermétique "tout s'oppose par les milieux et se rejoint par les extrêmes" avec la polarité classique (en géométrie projective en tout cas) entre la ligne et le plan (cordes et membranes) et, une sorte de jonction entre le volume et le point à travers l'identité entre volume solide et volume élastique (gazeux). Bref on retrouve nos quatre éléments... Les indiens proposaient une jolie classification : les solides, les recouverts, les tendus et les creux.

    A très bientôt :)

     

     

                                                                                                          R. Bernabeu sur quelques sujets musicaux

     

     

     

     

     

     

     

     

    Paul Kucharski

    Etude sur la doctrine pythagoricienne de la tétrade

     

    (...) Hihi tu as raison de me secouer. Je suis principalement retardé par le casse-tête alimentaire..... Ceci dit, je viens de réserver une place à la BNF pour consulter l'ouvrage de Kucharski, et vais m'inspirer de cette méthode : atelier d'écriture booké au retour en soirée. A toute à l'heure. (...)

     

     

    R. Bernabeu sur quelques sujets musicaux

    Paul Kucharski

    Les principes des pythagoriciens et la dyade de Platon 

     

     

    (...) Non je ne connaissais pas, merci pour les tuyaux ! J'ai lu une moitié de son étude à la BNF et ça m'a bien plu. La suite pour demain.


    Alors donc, ce fameux stage de "chant védique". Décevant sur le plan intellectuel puisque je n'y ai pas appris beaucoup de choses : la partie "grammaire" ou "étymologie" (pour laquelle l'enseignante me plaît) y était peu présente, à la place on avait droit à des commentaires assez plats sur la mythologie (du genre "tout est lumière" ou "vous voyez comme tout se rejoint") ; la partie chant était décevante dans la mesure où pour être "védique" il y a quelques règles prosodiques simples (principalement longueur temporelle et hauteur mélodique des voyelles), dont chacun reconnaît la prime importance, mais qui souvent n'étaient pas respectées, "parce qu'il faut aller vite", etc... Bon, au moins j'ai vu ce qui se proposait (et probablement parmi ce qu'il y a de mieux) en la matière. J'arrête avec ce stage parce qu'il y avait aussi des éléments positifs mais que je n'arrive pas à faire sortir ce soir. Une belle rencontre en particulier.


    Ensuite me voilà parti pour Prague. Quelle chaleur là bas ! Ce qui n'empêchait pas les autochtones de boire leur pinte de bière à 9h du matin... Avec une co-stagiaire nous devions donc nous rendre ensuite vers l'Ouest (Bohême), tout près de la frontière allemande où avait lieu le stage. Il y avait beaucoup de forêt là bas, qui inspirait un sentiment d'ampleur, de majesté avec une touche "celtique". Apparemment il s'agirait de forêt primaire. Ce stage a été une belle expérience. Le groupe était intéressant, ça parlait anglais, néerlandais, français, on avait de l'espace...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Quant à la matière du stage, il s'agissait donc du "dhrupad" qui est un style de chant de l'Inde, parfois réputé austère mais qui ne ne l'est pas nécessairement. C'est vrai qu'il ne s'agit pas de chant dévotionnel tel qu'il est apparu plus récemment. Un récital se compose de deux parties, la première est appelée "alâp" et consiste en une exploration du râga avec des syllabes. La seconde est la composition, accompagnée au rythme du pakhawaj, et qui est un chant un peu plus poétique et "extériorisé" que la première partie. Nous avons donc travaillé ces différents aspects. La musique indienne a la particularité d'être constamment accompagnée par le "bourdon" de la tanpura qui donne le "SA" (dans d'autres musiques modales, iranienne par exemple, cette note de référence n'est pas toujours jouée mais sous-entendue en quelque sorte). Ainsi travailler le râga, dessiner l'échelle des notes qu'on va utiliser, c'est essentiellement une recherche d'intervalles par rapport à ce bourdon, qui n'a pas de fréquence fixe (même si souvent accordé près du DO fixe occidental). Pas évident... Daniélou a écrit un superbe article au sujet des notes :

     

    Alain Daniélou, « Mantra. Les principes du langage et de la musique selon la cosmologie hindoue », Cahiers d’ethnomusicologie [En ligne], 4 | 1991

     

     

                                                                                                     R. Bernabeu sur quelques sujets musicaux

     

     

     

     

     

     

     

     

    Alain Daniélou

    Sémantique musicale, essai de psycho-physiologie auditive

     

     


    Mais qu'est ce qu'une note ? Plus des disques que des points. Des zones d'exploration. En hauteur (d'après ce que j'ai capté un son voisé, à la différence d'un bruit, possède toujours une fréquence fondamentale qui détermine sa "hauteur"... mais tu connais probablement mieux que moi !), en timbre (profondeur?), en volume sonore... Un râga, plus encore qu'une simple "gamme", est mieux vu comme un "dialecte" car il possède d'autres règles subtiles (que je suis encore incapable de vraiment percevoir). Par exemple telle note sera presque imperceptible alors qu'une autre sera systématiquement explorée et allongée.

    La partie "tâla", le rythme (étymologiquement le tâl c'est le clappement de mains) est le second pilier de la musique indienne. En pratique durant le stage, nous avons eu quelques cours avec Nathanaël qui joue le pakhawaj, et avec qui j'ai particulièrement bien sympathisé. Difficile d'expliquer par écrit nos exercices, plus intéressant sur ce format, la question de la nature du rythme ? Il me semble que la parallèle avec le râga est légitime, sauf qu'ici l'octave est un "cycle" de N unités temporelles (mâtrâs). Ce qui va spécifier le tâla, c'est la structure interne du cycle, c'est à dire la manière dont il est sous-divisé, qui va le rendre "non trivial" en quelque sorte. C'est comme si on pouvait associer un "poids" à chaque temps du cycle. Au minimum temps fort temps faible, mais il me semble que la gradation s'étale sur quatre niveaux dans les rythmes indiens. Il s'agit d'un aspect théorique (pioché dans "Time in Indian music"), je ne sais pas comment cela est vécu en pratique.

    Bon et du coup je me mets au pakhawaj... Il s'agit en fait de l'ancêtre des tablâs. C'est comme un baril dont les deux extrêmités sont recouvertes de peaux de chèvres. Les tablâs c'est comme un pakhawaj coupé en deux. Je pourrai t'en dire plus sur les différences entre ces deux instruments quand j'aurai commencé les leçons.
    J'espère ne pas t'avoir ennuyé (ô musicien) 


    Un peu de musique... afghane (rebab et tabla) :

    A bientôt

    Rémy

     

     

     

    (...)

    Bon du coup j'en profite pour finir avec la danse que je sentais contigüe avec le chant. Logiquement j'ai commencé par chercher du côté indien, mais aucune des formes classiques ne m'a vraiment parlé. Je trouvais ça assez "saccadé", et du coup un peu dissonant avec la musique indienne pour tout dire. Alors j'ai cherché côté iranien. Les danses persanes et afghanes me semblaient posséder cette fluidité que je cherchais. J'ai trouvé un "séminaire de danse soufie" (avec une enseignante iranienne) sur le point de commencer dans la Drôme. Qu'en dire ? Je serais plus à l'aise pour en parler de vive voix ! Mais clairement l'enseignante possédait de vrais talents pour faire sortir le meilleur de chacun et j'ai l'impression que j'ai appris pas mal de choses. Sur le plan purement technique, il y a sept "mouvements" de base greffés sur le corps tournant. Cette pratique me semblait propice pour explorer la géométrie projective : les histoires de point à l'infini, de droite continue, la notion de polarité. Une fille prof de physique disait avoir enfin compris la différence entre les notions de lieu et d'espace ! Moi pas encore. Nous avons donc "tourné" avec les jupes, avec un musicien, les poèmes de Rûmi, etc... Difficile de continuer à Paris compte tenu aussi du manque d'espace.

     

    R. Bernabeu sur quelques sujets musicaux

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ernest G. McClain

    The Myth of Invariance, The Origin of the Gods, Mathematics and Music from the Rg Veda to Plato

     

     

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    REPONS

     

    Merci Rémy. Dans l'article que tu mentionnes,  Daniélou parle de 54 sous-notes ("shrutis" je crois bien?) divisant l'octave, - division en deça de quoi l'oreille humaine ne pourrait plus percevoir de différences significatives. Or 54 c'est la somme des valeurs du lambda de Platon, par conséquent, la longueur totale de la bande dont est constitué le lambda, que le démiurge découpe ensuite en deux dans la longueur pour former les plans de l'équateur et de l'écliptique. 

    Intéressant que la division de l'octave en théorie indienne corresponde à celle de la "règle graduée" utilisée pour former l'univers timéen. La procédure est la même puisque, dans les deux cas, la bande est ensuite dédoublée pour obtenir le nombre 108. Le nombre 53 intervient aussi dans un système chinois de division de l'octave, dû à Jing Fang... (où le nb 54 correspond alors, lui, à la position du retour de la tonique à l'octave).

    https://en.wikipedia.org/wiki/53_equal_temperament

    Et si l'on souscrit aux méthodes de Mc Clain on peut encore trouver une correspondance musicale entre le nombre 54 et le système sexagésimal. (A la page 132 de son livre The myth of invariance : "tonal interpretation of the sexagesimal system").

    Même si cette concordance entre les traditions philosophiques chinoise, indienne et pythagoricienne peut apparaître à certains comme un "secret de polichinelle", il est remarquable qu'elle s'illustre de façon aussi précise dans ce domaine crucial qu'est la "musi-cosmologie", ou "musique des sphères".

     

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    Guillaume (...) Au fait si tu as bien compris le coup des 54 intervalles de Daniélou, je veux bien un petit coup de pouce, parce que tout bien pesé j'ai pas vraiment capté ce qu'il entend par les 22/24 intervalles qui deviendraient 54 si on déplace la note de référence. Enfin du coup je viens de réfléchir un peu et je pense que la clef c'est de garder en tête que les shrutis sont d'amplitude différente. Autrement dit : non pas seulement que les notes (svaras) sont distribuées de manière non tempérée (pour cela il suffit de considérer des sommes variables de shrutis : 2, 3 ou 4 en l'occurrence) mais plus encore, que ces "micro-tons" (plus ou moins quarts de tons) n'ont pas été homogénéisés. Bref une bonne gamme non pasteurisée (tempérée) et non homogénéisée ! Que si on dessine un cercle avec ces 22 coupures inégales, en réalisant des rotations faisant correspondre la référence avec la coupure suivante, on obtient un nouveau découpage. Evidemment certaines entailles tombent sur des découpes déjà existantes. Et donc l'idée serait que le "jeu" particulier de ces micro-tons aboutirait à 54 entailles une fois réalisées les 21 rotations du point de référence.

     

    (...)

    Simple remarque : ce que j'ai appelé "jeu" désignait en fait l'ensemble des micro-tons, qui n'ont pas été définis mathématiquement. Est ce pour autant qu'ils ne le sont pas ? Je ne crois pas, si je devais faire un dessin de ce cercle entaillé, la première chose que je ferais c'est de choisir un étalon "pico-ton" tel que, minimalement, les micro tons en mesurent une quantité variable. Les 1/4 de tons de Daniélou ne sont pas simple référence, il dit que les 54 sont les mêmes que les 22 (ce n'est pas un autre système) mais qu'ils émergent lorsque la tonique est déplacée. Que signfie ce déplacement ? A tonique donnée, j'ai 22 intervalles pour l'octave. Supposons cette tonique comme un bourdon de fréquence fondamentale T0 fixé une fois pour toute. Je dis que le déplacement de Daniélou consiste à se déplacer dans cet espace musical déjà balisé par les T1...T21 (en se baladant simplement sur un espace lisse on aurait une nombre indéfini de fréquences accessibles). En accordant un bourdon auxiliaire, appelé U, sur T1 = U0, par rapport à lui je vais faire émerger le même pattern d'intervalles que par rapport à T0, mais décalés. La grande nouveauté étant qu'en général, U1 # T2 et U(n) # T(n+1), puisque les pico tons ne sont pas homogènes. Il y a aussi un certain nombre de recouvrements dans les cas d'égalité. Ce qui pour chaque bourdon auxiliaire fait donc apparaître un certain nombre d'inédits. 
    En fait je crois que l'idée se ramène à dire que l'octave est pavée par 54 mesures du "pico-ton" minimal. Plus exactement, 53 plus un reliquat, de taille inférieure ou égale à ce pico ton minimal. Et pour le coup il s'agirait d'un découpage "tempéré" (presque partout), contrairement à celui des 22. Désolé de ce commentaire si tu avais déjà vu cela... 

     

    (...)

     

    Erratum : 54 mesures du micro ton minimal.

     

    (....)

     

    Non, décidemment : 54 mesures de l'unique pico ton, émergeant par différences entre micro tons variables. Sorry

     

    (...)

     

    R. Bernabeu sur quelques sujets musicaux

     

    Voilà un dessin :
    1 petit carreau = le pico ton minimal supposé ; les micro-tons ont été faits de taille variable de 2 ou 3 petits carreaux.
    Au départ ma règle ne possède, sur la portion considérée (DO-RÉ) que 7 entailles (T5, T6 et T7 non écrits). Lorsque je décale ce "pattern" (offset en T1) je peuple ma règle de nouvelles coupures, par exemple U1 entre T1 et T2. D'autres sont redondantes. Si on supposait une règle à 54 petits carreaux, on pourrait reconstruire un pattern de micro tons de taille 2 et 3 dont les décalages découpent extensivement cette règle ; mais ça serait raisonner un peu à l'envers.

     

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    REPONS

     

    Non, je n'avais pas vu cela.

    Grand merci, Rémy.

    Hihi, c'est sûr qu'avec ta méthode, la génération des 54 picotons ressemble beaucoup au "barattage de la mer de lait".

     

     R. Bernabeu sur quelques sujets musicaux

    Au centre : le bourdon. Registre inférieur : les 22 microtons en plein effort, coulissant rythmiquement, par rangs de 2 ou 3 oignons, sur leurs axes vecteurs parallèles. Registre supérieur : les 54 picotons épanouis, en cercle, dans une joie céleste!

    D'où l'importance d'une gamme non pasteurisée je pense. Pour la qualité du beurre.

     

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    (...)

     

    Apparemment Daniélou aurait également travaillé sur une division en 66...

     
    "Les intervalles utilisés pour l’établissement des gammes modales ne sont pas limités, comme c’est le cas théoriquement pour la musique occidentale, à douze demi-tons. Les Indiens ont classifié avec soin les nuances de hauteur de son selon le sentiment qu’elles permettent d’exprimer. Ils en arrivent ainsi à une division inégale de l’octave en vingt-deux sons appelés shrutis et des subdivisions allant jusqu’à soixante-six sons distincts et précis dans l’octave."

    Quant à Wikipedia il offre une considération intéressante :

    An Indian monograph about shruti claims various opinions about the number (66, 53) of shrutis. In recent times it seems that the number of shrutis is broadly agreed upon to be 22. Recognizing the controversy over the number and the exact ratios of shruti intervals, it also says that not all shruti intervals are equal[5]

    Shruti (music)
    Shruti or sruti (pronounced śruti) is a Sanskrit term, which in the context of Indian music, is the smallest interval of pitch that the human ear can detect...


     and known as pramana shruti (22%), nyuna shruti (70% cents) and purana shruti (90%).

     

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    REPONS

     

    Oui et la phrase suivante c'est :

    Еach shruti may be approximated in 53EDO system.[7]

    Où l'on retombe sur Jing Fang par un autre chemin.

     

     

     

     

    R. Bernabeu sur quelques sujets musicaux

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ernest G. McClain

    The Pythagorean Plato, Prelude to the Song Itself

     

     

     

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    (...)

    Petit résultat éventuellement intéressant relatif à la compréhension du 54 :
    Avec la méthode de génération des intervalles par les puissances de 3 et 5 dans le "cercle tonal" ; ces intervalles sont de "caste" différente (remarque aussi bien hindoue que grecque semble-t-il) ; le premier intervalle "inter-caste" plus petit que les différents intervalles intra-caste, vaut environ 1,0125 (remarque : 9/8 = 1,125) soit une distance angulaire d'environ 6,5° sur le cercle, et conduisant à un découpage égal en 55+1 = 56 parts. Plus remarquable peut être, c'est que cet intervalle apparaît avec une bonne approximation, comme résultant de la coupure géométrique opérée par une puissance de 3 dans un intervalle déjà existant entre jalons générés par le 5. C'est à dire que sur le cercle, il s'agit d'une coupure "en plein milieu". Cela m'inspire l'idée d'une forme de "clôture". 

     

    (...)

    Bah j'ai rédigé un truc qui devrait permettre de comprendre, dis-moi si ça te semble clair. Désolé la fin est un peu pattes de mouche... (moyens informatiques limités ici)

     

    PREAMBULE :

    On cherche à convertir ANGLES et PROPORTIONS.

    α + β       ⇔      ( a x b)

    (angles)              (proportions)

    ce qui amène à chercher une formule de conversion de la forme : α = κ log (a)  

    en particulier 360° =  κ log (2)   ⇒  κ ≅ 1196

    valeur numérique sans importance mais qui explique le passage des proportions à leurs angles associés sur le "cercle de l'octave".

     

     Rémy Babeu sur quelques sujets musicaux

     

    DISCUSSION :

    McClain présente un "cercle de l'octave" avec 11 jalons : Poséidon et ses 5 paires de jumeaux, qui correspondent à l'origine-fin du cercle (Poséidon) + les angles engendrés par 31, 32, 33 & 51, 52.

    L'intervalle minimal de ce dispositif est "interne"  ("intra-caste") aux puissances de 5 :   15° entre les 51 et 52

    En allant une génération plus loin avec le nombre 3, on engendre les "jumeaux" 34 : 122° et 237° d'une part; l'intervalle minimal de ce dispositif à 13 jalons est maintenant ENTRE 3 et 5 (inter-caste). De plus, l'intervalle initial de 15° semble comblé "par le milieu".

     

     

    (...)

    Remarque : j'ai approximé les angles à 1 ou 2 degrés près pour faciliter la lecture. L'essence de l'idée me semble conservée.

     

    Rémy

     

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    La coordonnée angulaire 122/237 correspond aussi à un seuil de clôture gnomonique, au sens banal, puisqu'elle se place au quatrième rang de la série des puissances de 3.

    Très joli, en tous cas. Je trouve élégant justement que cela résulte d'une approximation. On aimerait voir tous ces angles, ces jalons et ces intervalles se balader sur un cercle; ça les rendrait plus familiers.

    Guillaume